L'année 2009 verra la restauration de la chapelle des évêques ainsi que son remeublement, la restauration de l'autel en bois doré et celle de deux grands tableaux. La chapelle se situe au-dessus du vestibule d’entrée de la cathédrale Saint-Véran. Construite au XVIIe siècle par Mgr Jean-Baptiste de Sade de Mazan, elle communique avec la nef par une large ouverture voûtée, avec balustrade en pierre. Abandonnée progressivement au cours des siècles, elle fait l’objet aujourd’hui d’un projet de restauration global (murs et mobilier), avant réouverture au public. Deux grands tableaux, actuellement conservés dans la salle capitulaire, doivent trouver place dans cette chapelle.
Le premier tableau représente trois martyrs tenant chacun une palme, avec un enfant priant et un vieillard à leurs pieds. Si l'identification de Ste-Marguerite et de Ste-Lucie est sans problème grâce à leurs attributs (dragon enchaîné et yeux posés sur une coupe), il n’en va pas de même pour le personnage vêtu en romain. S’agit-il de St-Victor, St-Maurice ou St-Benedictus dont une importante relique (corps entier somptueusement habillé en romain) fut offerte aux Bénédictines par Mgr Guillon de Crochans pour leur chapelle, avant d’être transférée à la cathédrale où elle est toujours conservée ? L’identification du personnage permettrait du même coup de certifier la provenance de ce tableau.
Le second tableau met en scène l’apothéose de St-Dominique, élevé au ciel par des anges et entouré de sept autres saints de l’ordre des Dominicains. Les attributs respectifs nous désignent clairement St-Pierre martyr, St-Antonin de Florence, St-Pie V, St-Thomas d’Aquin, St-Raymond de Penafort, St-Hyacinthe, Ste-Catherine de Sienne. Ce tableau présente un intérêt particulier pour le patrimoine local : il est tout ce qui reste de la chapelle des Dominicains, entièrement détruite et dont une aile du cloître abrite aujourd’hui la conservation des musées de Cavaillon.
La restauration de ces tableaux débute en mars 2009 et nous faisons appel aujourd’hui à votre générosité pour leur rendre toute leur splendeur passée.
Raymond Escoffier
Décembre 2008
Le tract de la Fondation du Patrimoine