CONFÉRENCE
Samedi 25 mars 2017 à 14h30
salle Bouscarle à Cavaillon
Crises morales et matérielles
sur le front et à l'arrière
1917-1919
par Serge TRUPHÉMUS
L'année 1917 est indéniablement un tournant de la première guerre mondiale. L'entrée en guerre des USA - Avril 1917 - et les révolutions russes vont avoir des conséquences aussi imprévues qu'inattendues. Une crise morale perceptible sur le front fait écho aux échecs militaires cuisants et aux sacrifices devenus insupportables depuis la bataille du Chemin des Dames.
La crise morale est tout aussi perceptible à l'arrière, où les difficultés économiques et les pénuries ajoutent aux affres endurées par les familles de ceux qui combattent en vain depuis trois longues années, ce qui se traduit par des grèves, des manifestations, des actes d'incivilité… Dans la mémoire collective les désertions, les mutineries, la question toujours sensible des fusillés pour l'exemple restent attachées à l'année 1917, alors que localement la réalité est parfois toute autre.
Serge Truphémus propose d'évoquer le destin du Vaucluse et des Vauclusiens durant la période qui débute en 1917 pour ne s'achever qu'en 1919, afin de confirmer ou d'infirmer certaines idées reçues.
Serge Truphémus, professeur en Histoire-Géographie au lycée d’Apt, poursuit des recherches historiques principalement sur le Vaucluse durant les conflits au XXème siècle.
En 2014 un premier livre a été publié sur l'histoire d'une famille originaire de Marseille et d’Avignon : Trois frères en guerre, Martin-Laval, Une famille de Marseille en 1914-1918. Éditions Privat de Toulouse. Ce livre a reçu le Prix de Lourmarin de l'Académie d’Histoire d’Aix-en-Provence, puis s’est vu décerner le Prix des Marseillais 2014, dans le cadre du Carré des écrivains du Comité d’Histoire du Vieux-Marseille.
En 2017 doit paraître un nouvel ouvrage intitulé : Vaucluse 14-18. Vivre dans un département de l’arrière durant la grande Guerre.
Membre de l’association Archipal (Archéologie et Histoire du Pays d’Apt et Luberon) Serge Truphémus anime par ailleurs des rencontres et débats pour faire partager au grand public l’état de ses recherches et réflexions.